Le Bac de Seb à la Paille de fer...

Présentation des Gentils Récifalistes et de leur(s) bac(s)
Zebra44
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Re: Le Bac de Seb à la Paille de fer...

Message par Zebra44 » ven. 15 oct. 2010 20:21

On se calme SVP ! Nos bac ne sont pas fait pour tenter n'importe quelles expériences sauf à maitrisé complètement et la il faut s'appeler Nitrobacter. L'utilité de la paille de fer a été démontrée par des équations chimiques. Qui ont aussi montrées que la paille d'acier est bcp moins adaptée ! Bref pourquoi ne pas appliqué simplement les méthodes éprouvées plutôt que d'utiliser celles au limites?
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JC44
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Re: Le Bac de Seb à la Paille de fer...

Message par JC44 » ven. 15 oct. 2010 20:37

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Mathieu44
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Re: Le Bac de Seb à la Paille de fer...

Message par Mathieu44 » ven. 15 oct. 2010 20:59

Classe JC :D

Zebra44
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Re: Le Bac de Seb à la Paille de fer...

Message par Zebra44 » ven. 15 oct. 2010 22:05

Ah oui la grande classe!!!
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benjamin37
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Re: Le Bac de Seb à la Paille de fer...

Message par benjamin37 » sam. 16 oct. 2010 08:29

moi j'aime beaucoup!

Pascarix
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Re: Le Bac de Seb à la Paille de fer...

Message par Pascarix » mar. 19 oct. 2010 06:12

Bon après voir discuté avec M. Gerlon himself, il n'y a pas de différence entre la paille de fer et la laine d'acier, la matière première est la même, c'est du fil d'acier.
Le terme de paille de fer est usuel et historique...
Moi, j'utilise la laine d'acier "Gerlon" super fin depuis le début et pas de pb, çà fonctionne super bien.
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nanorecif44
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Re: Le Bac de Seb à la Paille de fer...

Message par nanorecif44 » mar. 19 oct. 2010 08:48

j'ai aussi acheté de la paille de fer chez brico depot , sur le paquet c'est indiqué en gros paille de fer, et quand tu regardes la composition sur le sachet : fil d'acier.....Paille de fer ou laine d'acier c'est exactement la meme chose...meme combat contre les phosphates :D

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Re: Le Bac de Seb à la Paille de fer...

Message par elgringodu44 » mar. 19 oct. 2010 08:51

Re: Le Bac de Seb à la Paille de fer...
de Pascarix » Mar 19 Oct 2010 06:12

Bon après voir discuté avec M. Gerlon himself, il n'y a pas de différence entre la paille de fer et la laine d'acier, la matière première est la même, c'est du fil d'acier.
Le terme de paille de fer est usuel et historique...
Moi, j'utilise la laine d'acier "Gerlon" super fin depuis le début et pas de pb, çà fonctionne super bien.
merci pascarix

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c'est pareille

Re: Le Bac de Seb à la Paille de fer...
de sylgrock » Ven 15 Oct 2010 17:29
La réaction avec les phosphate se fait avec le fer, donc si tu prends de l’acier, a volume égale tu a moins de fer donc moins de retenus de phosphate, mais tu ne sais pas ce que devient les autres éléments de ton alliage d’acier donc c’est potentiellement bien plus risque que la paille de fer.

Et si tu utilise la laine d’acier pour éviter de voir le bac blanchir et bien cela veut simplement dire que tu ne retire presque pas de phosphate en comparaison de la paille de fer... Dans ce cas l’intérêt est très limité…

Le coté blanc ne reste qu’un jour ou deux et après cela ne revient pas, sauf si tu pourri ton bac en phosphate…donc 2 jours de blancheur pour être tranquille après, je trouve cela très supportable comme désagrément.
sylgrock
certains doivent revoir leur sources.

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zalo
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Re: Le Bac de Seb à la Paille de fer...

Message par zalo » mar. 19 oct. 2010 10:08

elgringodu44 a écrit : Moi, j'utilise la laine d'acier "Gerlon" super fin depuis le début et pas de pb, çà fonctionne super bien.
En es tu si sur que ça



certains doivent revoir leur sources.

Je trouve ca culloté de ta part de dire ca
[/quote]

Moi je pars du principe qu'un acier, c'est un acier donc Fe + x et que du fer, c est du fer donc Fe. Ce n'est pas la même chose et si gerlon fait de l'abus de langage : bas c'est honteux. Bref

Pour les sources de sylvain, je suis d'accord avec lui, tien elgringo un extrait d'un rapport de M1 qu'on a du faire. Donc les métaux, je te rassure je connais et je confirme les dire de sylvain. Des reflexion comme ca ... lisé la partie sur la bio-accumulation, c'est toujours intéressant. Le reste on s'en fou.

A bonne entendeur. Quand je vois qu'un chimiste de métier cautionne les abus de language sur la structure de la composition chimique ... normal que d'autre sans les bases suivent derrière !!! je sais j'en sais des choses (remarque ironique ciblé)

P.S. Le texte ci dessous n'est pas lire, juste pour prouver que certain savent de quoi il parle !!!!!. De plus c'étais la version sans les corrections, je retrouve plus la version finale




1.2 Biodisponibilité, bioaccumulation et bioamplification des contaminants métalliques.

Les caractéristiques écologiques des lagunes font que ces zones pressentent une forte biodiversité. De plus, elles sont utilisées depuis longtemps pour élever des poissons et des coquillages. Les mécanismes physiologiques des certains de ces animaux font qu’ils accumulent les contaminants métalliques ; c’est la bioaccumulation. Le terme bioaccumulation désigne la capacité des organismes à concentrer et à accumuler des substances chimiques à des concentrations bien supérieures à celles où elles se trouvent présentes dans l’eau qui les environne . Effectivement, certain métaux sont biodisponible, c'est-à-dire que les organismes vivants sont capables des les ingérer et les métaboliser. Certains de ces métaux sont nécessaires au bon déroulement des mécanismes physiologiques, mais peuvent devenir toxique sous une forme chimique différente ou à forte concentration (cas du cuivre, du zinc et du fer).
L’introduction des contaminants métalliques par les étages inférieurs de la chaine trophique est aussi un problème. La bioamplification est le processus par lequel les taux de certaines substances croissent à chaque stade du réseau trophique (chaîne alimentaire). Cette notion entre dans le cadre plus global de la bioconcentration, terme recouvrant les phénomènes amenant une matrice biologique (biocénose) à être plus contaminée que son environnement (biotope).


1.3 Le cadmium
1.3.1 Propriétés fondamentales
Le cadmium a une grande résistance à la corrosion ; son point de fusion est bas ; il a une bonne conductivité de l’électricité ; ses produits dérivés ont une bonne résistance aux fortes températures ; il présente des caractéristiques chimiques proches de celles du calcium, en particulier le rayon ionique, facilitant ainsi sa pénétration dans les organismes (Borchardt, 1985).
Le cadmium est un élément rencontré en milieu aquatique sous diverses formes physiques (dissoute, colloïdale, particulaire) et chimiques (minérale ou organique). Un ensemble de variables physicochimiques du milieu (salinité, pH, potentiel redox, caractéristiques sédimentologiques, nature géochimique des particules, concentration en chlorures) gouvernent les transformations du cadmium dans l’environnement (Gonzalez et al., 1999; Chiffoleau et al., 2001 thèse 1). La distinction entre les trois formes dissoutes, colloïdales et particulaires se fait en fonction de leur taille :
- les formes dissoutes (< 1 nm) de cet élément en milieu aquatique sont des espèces libres (Cd2+) et formées par des associations (complexation) de cadmium avec des composés (ligands ou complexant) minéraux ou organiques. L’ion libre du cadmium se trouve majoritairement dans le milieu. Ainsi, à pH=8, la quasi-totalité du cadmium est présent sous forme Cd2+. Plus la salinité augmente, plus la concentration en Cd2+ diminue (Campbell, 1995). Pour des pH supérieurs à 8, le cadmium précipite avec les carbonates. En zone côtière, lors du mélange des eaux douces avec l’eau de mer, le cadmium forme des complexes très stables avec les chlorures: les chloro-complexes
2-). Pour des salinités faibles, c’est l’espèce CdCl+ qui domine, alors qu’en milieu marin, c’est CdCl2 qui est majoritaire (Cossa et Lassus, 1989). - les formes colloïdales (de 450 à 1 nm) lorsqu’il se fixe à des oxydes de fer, de manganèse, des hydroxydes, des carbonates, des argiles ou de la matière organique colloïdale. - les formes particulaires (> 0,45 μm) se font par intégration du cadmium dans la structure cristalline de minéraux détritiques (bruit de fond géochimique), par liaison à une fraction d’origine organique (carbonates, restes d’organismes, pelotes fécales), par précipitation avec différents fractions minérales (carbonates, phosphates, oxydes et hydroxydes de fer ou de manganèse, sulfures) et par adsorption sur des phases de différentes natures (argiles, matière organique, oxydes et hydroxydes de fer et de manganèse)(Gonzalez et al., 1999).
1.3.2 Utilisations
Le cadmium est naturellement présent à l’état de traces dans les roches superficielles de l’écorce terrestre, ce qui en fait un élément plus rare que le mercure et le zinc. Il y a deux origines principales de présence de cadmium:
- le cadmium primaire est principalement associé au zinc dans les minerais de zinc (blende) (0,01 à 0,05%) et donc sous-produit de la métallurgie du zinc qui donne en moyenne 3 kg de cadmium par tonne de zinc. Le cadmium est également présent dans des minerais de plomb et de cuivre ainsi que dans des phosphates naturels (Jordanie, Tunisie). Les usages de cadmium se situent principalement en électricité (accumulateurs), en électronique, en métallurgie (traitement des surfaces par cadmiage) et dans l’industrie des matières plastiques (stabilisateur de polymères) (Ramade, 1992).
- le cadmium secondaire est produit par recyclage (accumulateurs Ni/Cd, alliages Cu/Cd, poussières d’aciéries, incinération d’ordures ménagères) représentant des causes de pollution de l’environnement. A l’image du mercure, les combustions des dérivés fossiles du carbone introduisent également ce métal dans l’atmosphère (combustion produits pétroliers et charbon). Aussi, le transport de ce polluant peut couvrir de grandes distances.
1.3.3 Cycle et sources naturelles et anthropiques
Le cadmium rejeté dans l’atmosphère provient de sources naturelles et anthropiques. Le cadmium présent dans la croûte terrestre peut être dispersé dans l’air par entraînement de particules provenant du sol et par les éruptions volcaniques. Cependant, les activités industrielles telles que le raffinage des métaux non ferreux, la combustion du charbon et des produits pétroliers, les incinérateurs d’ordures ménagères et la métallurgie de l’acier constituent les principales sources de rejet atmosphérique. Dans l’eau, le cadmium provient de l’érosion naturelle, du lessivage des sols (engrais phosphatés) ainsi que des décharges industrielles et du traitement des effluents industriels et des mines.
1.3.4 Propriétés biologiques et toxicité
Contrairement à de nombreux métaux, le cadmium n’a aucun rôle métabolique connu et ne semble pas biologiquement essentiel ou bénéfique au métabolisme des êtres vivants. Il remplace parfois le Zn dans des systèmes enzymatiques carencés en Zn chez le plancton (Price et Morel, 1990; Lane et Morel, 2000). Le cadmium présente des risques chez le consommateur. Même à de faibles concentrations, il tend à s’accumuler dans le cortex rénal sur de très longues périodes (50 ans) où il entraîne une perte anormale de protéines par les urines (protéinurie) et provoque des dysfonctionnements urinaires chez les personnes âgées. Chez l’homme, le phénomène de toxicité aiguë est connu depuis 1950 sous le nom de syndrome d’Itai-Itai défini par l’association d’une insuffisance rénale avec ostéoporose (déminéralisation et fragilisation des os) et ostéomalacie (déminéralisation et déformation des os). Son nom provient des cris poussés par les malades, riziculteurs âgés de 40 à 60 ans, du bassin de la rivière Jintsu au Japon, intoxiqués par l’eau de boisson et la consommation de riz contaminés par les rejets d’une usine de métaux non ferreux.
Le JECFA (Joint Expert Comittee for Food Additives) comité mixte FAO/OMS, a recommandé chez l’homme une dose hebdomadaire tolérable (DHT) de 7 μg de cadmium par kilogramme de poids corporel et par semaine. Il faut noter que, outre la boisson et la nourriture, le tabagisme est une source importante de cadmium notée dans toutes les études épidémiologiques. De la même façon que pour le mercure, le règlement (CE) n° 466/2001 fixe les quantités maximales de cadmium dans les denrées alimentaires (1mg.kg-1 poids humide). Cependant, il ne présente pas de toxicité aiguë pour les organismes marins à des concentrations susceptibles d’être rencontrées dans le milieu. Au niveau sublétal1, des concentrations de 0,05 à 1,2 μg.L-1 peuvent provoquer des effets physiologiques (anomalies dans le développement embryonnaire et larvaire chez mollusques bivalves) et des inhibitions de croissance (Chiffoleau et al., 2001).
1 Effets sublétaux: qui ne provoquent pas la mort des individus mais des dysfonctionnements métaboliques ou
Physiologiques.

1.4 Le plomb
1.4.1 Propriétés fondamentales
Le plomb existe sous trois formes essentielles: le plomb dissous, le plomb colloïdal et le plomb particulaire:
- Sous forme dissoute : les espèces dominantes dans l’eau de mer sont PbCO3, PbCl2 ou PbCl+. Cette répartition ne prend pas en compte la matière organique dissoute et le fait que le plomb, dans l’eau de mer, se trouverait essentiellement sous forme de complexes organiques labiles
- Sous forme non dissoute : le plomb présente une forte affinité pour la matière particulaire. A peine 10 % du plomb se trouve sous cette forme dans l’océan. L’adsorption du plomb sur la matière particulaire est fonction du pH et augmente avec ce dernier.
1.4.2 Utilisations
Le plomb est très souvent associé au zinc dans les minerais mais aussi à de nombreux autres éléments (Fe, Cu, Cd, Bi, Sb, Ge, As, Ag, Au) qui sont en grande partie (sauf Fe) récupérés lors des opérations métallurgiques. Les minerais mixtes Pb-Zn représentent 70 % de la production minière de plomb, les minerais de plomb en représentent 20 %, et 10 % de la production de plomb proviennent d’une coproduction lors du traitement du minerais de cuivre, de zinc ou d’autres métaux. Le principal minerai du plomb est la galène (PbS) très souvent associé à la blende et à la pyrite (Chiffoleau et al., 2001).
L’utilisation du plomb est directement liée à la métallurgie. Avec deux pics notables: sous l’empire romain pour la production de la monnaie, les canalisations et la vaisselle ; et pendant la révolution industrielle pour l’industrie, l’imprimerie, les peintures et les carburants automobiles. Cette dernière utilisation qui consistait à ajouter du plomb à l’essence comme antidétonant est aujourd’hui prohibée (Miquel, 2001). Depuis décembre 1991, il n’y a plus de production minière en France. Par contre, plus de 90 % du plomb utilisé dans les batteries sont récupérés.
1.4.3 Cycle et sources naturelles et anthropiques
Dans l’air, les émissions de plomb provenant de poussières volcaniques véhiculées par le vent sont reconnues d’importance mineure. Les rejets atmosphériques sont principalement anthropiques. De nombreux auteurs ont mis en évidence une augmentation d’un facteur 20, au cours des deux derniers siècles, des concentrations en plomb dans les glaces polaires ayant intégré la retombée atmosphérique
(Murozumi et al., 1969; Boutron et Patterson, 1983). Cette augmentation est en relation avec l’accroissement des émissions anthropiques. Les apports de plomb à l’océan se font majoritairement par voie atmosphérique, la source principale étant encore à l’heure actuelle la combustion des carburants automobiles. Les teneurs dans les eaux côtières sont à peine plus élevées qu’en zone océanique à cause de l’ampleur de l’enlèvement dans les zones où les concentrations en matières en suspension sont fortes. Des eaux côtières, dont les teneurs sont inférieures à 50 ng.L-1 peuvent être considérées comme non contaminées. Dans les sédiments, le plomb peut être remis en solution par dégradation aérobie de la matière organique particulaire à laquelle il est associé. Cette solubilisation s’observe également en subsurface par dissolution des oxydes de fer et de manganèse (Marchand et Kantin, 1997).
1.4.4 Propriétés biologiques et toxicité
Les doses létales du plomb, sous la forme de sel minéral, sont souvent supérieures à sa limite de solubilité dans l’eau de mer, c’est à dire 4 mg.L-1. Le plomb inorganique peut donc être considéré comme toxique (concentration létale de 1 à 10 mg.L-1) ou modérément toxique (concentration létale de 10 à 100 mg.L-1).
Les teneurs létales en plomb tétralkylé sont en revanche beaucoup plus faibles: les CL50 96 heures sont en effet généralement inférieures à 1 mg.L-1, c’est à dire que cette forme va de très toxique à extrêmement toxique (Marchand et Kantin, 1997). Le seuil de qualité sanitaire réglementaire est de 1,5 mg.kg-1 (p.h) du règlement européen CE 221/2002.
Des effets sur la croissance de certaines espèces phytoplanctoniques ont été enregistrés à partir de 0,5 μg.L1. Les invertébrés marins aux stades embryonnaires sont plus sensibles que les adultes. Ainsi, la concentration inhibitrice du développement embryonnaire de la moule (Mytilus galloprovincialis) est d’environ 500 μg.L-1 ; de plus, à cette concentration, un grand nombre de larves sont anormales. L’effet toxique du plomb peut se traduire par une compétition avec des métaux essentiels. Chez la moule, Mytilus edulis, en présence de plomb (0,1 mg.L-1), il y a perturbation du métabolisme des autres métaux divalents: notamment le calcium, le magnésium et le cuivre (Marchand et Kantin, 1997).
Enfin, le saturnisme désigne l’ensemble des manifestations de l’intoxication humaine par le plomb. Ses principaux organes cibles sont le système nerveux, les reins et le sang. Cette maladie se caractérise par une anémie et une perturbation du métabolisme par compétition avec les ions Ca2+.

1.5 Le cuivre
1.5.1 Propriétés fondamentales
Le cuivre est indispensable au métabolisme des êtres vivants (oligo-éléments). L’ion Cu2+ forme de nombreux complexes stables avec des ligands minéraux, comme les chlorures ou l’ammonium, ou avec des ligands organiques (ATSDR, 1990; Dameron et Howe, 1998). Dans les milieux aqueux, le comportement du cuivre est influencé par de nombreux processus:
- complexation avec des ligands organiques (surtout sur les groupes -NH2 et -SH, et dans une moindre mesure sur le groupe -OH) ou minéraux,
- adsorption sur des oxydes métalliques, des argiles ou des matières organiques particulaires,
- bioaccumulation, présence de cations de compétition (Ca2+, Fe2+, Mg2+), présence des sels (OH-, S2-,
PO43-, CO3
- échange entre les sédiments et l’eau (ATSDR, 1990; Dameron et Howe, 1998). L’oxyde cuivreux Cu2O est insoluble dans l’eau alors que les formes CuSO4, Cu(OH)2 et CuCl2 le sont. La majorité du cuivre rejeté dans l’eau est sous forme particulaire et tend à se déposer, à précipiter ou à s’adsorber à la matière organique, au fer hydraté, aux oxydes de manganèse ou aux argiles. Dans l’eau, le cuivre particulaire représenterait de 40 à 90 % du cuivre (ATSDR, 1990). Après introduction du cuivre dans le milieu aquatique, l’équilibre chimique est généralement atteint en 24 heures.
1.5.2 Utilisations
Le cuivre existe à l’état natif et est extrait d’une grande variété de minerais. Il se rencontre surtout sous
forme de sulfures CuS et Cu2S dans la tétrahédrite et l’énargite, et sous forme d’oxydes. Le minerai le plus important est la chalcopyrite. La teneur en cuivre dans les minerais varie de 0,5 à 5 %. Elle est de 0,01 % dans les roches volcaniques et de 0,0055 % dans les roches cristallines. Le cuivre est principalement produit par broyage de minerais sulfurés, enrichissement par flottation ou par lessivage acide des minerais oxydés suivi d’une fusion et d’un raffinage électrolytique ou thermique.
Le cuivre est l’un des métaux les plus employés à cause de ses propriétés physiques et de sa conductibilité électrique et thermique. Il est utilisé dans la métallurgie, dans la fabrication des alliages de bronze (avec étain), de laiton (avec zinc) ou de joaillerie (avec or et argent). Il est très largement employé dans la fabrication de matériels électriques (fils, enroulements de moteurs, transformeurs), dans la plomberie, dans les équipements industriels, dans l’automobile et en chaudronnerie.
L’acétate de cuivre est utilisé comme catalyseur, notamment dans la fabrication de caoutchouc, comme pigments pour les céramiques et les teintures, comme fongicide et comme insecticide. Le chlorure cuivrique est employé comme catalyseur, agent désodorisant, désulfurant ou purifiant, fixateurs pour la photographie. Il est utilisé pour la production de couleurs dans les compositions pyrotechniques ou encore pour la conservation du bois et le raffinage des métaux. Aussi, le sulfate de cuivre anhydre est utilisé en analyse pour la détection et l’élimination de traces d’eau provenant des alcools. La forme hydratée est utilisée comme fongicide agricole, bactéricide et herbicides. Il entre dans la composition de la bouillie bordelaise utilisée pour le traitement des vignes.
1.5.3 Cycle et sources naturelles et anthropiques
Le cuivre est présent dans l’environnement de manière ubiquiste. Sa concentration dans l’écorce terrestre est estimée à environ 70 mg.kg-1. Le transport par le vent des poussières de sol, les éruptions volcaniques, les décompositions végétales, les feux de forêts et les aérosols marins constituent les principales sources naturelles d’exposition. Les principales sources anthropiques sont l’industrie du cuivre et des métaux en général, l’industrie du bois, l’incinération de ordures ménagères, la combustion de charbon, d’huile et d’essence et la fabrication de fertilisants (phosphate). Le milieu environnemental le plus exposé au cuivre est le sol: 97 % du cuivre libéré dans l’environnement s’y retrouve contre seulement 3 % dans les eaux et 0,04 % dans l’air (ATSDR, 1990). La contamination des sols est due principalement aux scories d’extraction et de broyage des minerais de cuivre, les boues des usines de traitement des eaux usées, les déchets de la galvanoplastie, l’industrie du fer et de l’acier. Dans les eaux, le cuivre provient pour la majeure partie de l’érosion des sols par les cours d’eau (68 %), de la contamination par le sulfate de cuivre (13 %) et des rejets d’eaux usées qui contiennent encore du cuivre, même après traitement. La viticulture, principale monoculture dans la région méditerranéenne constitue une source potentielle de pollution métallique. Divers fongicides à base de cuivre sont, par exemple, largement utilisés pour protéger la vigne. De surcroît, en zone Méditerranéenne, l'importance du ruissellement et de l'érosion sont susceptibles d'accroître les transferts vers les eaux superficielles des produits phytosanitaires issus du traitement de la vigne, le cuivre inclus. Par conséquent, ce métal, connu pour son effet fongicide sur les végétaux, se retrouve présent dans l’écosystème aquatique récepteur et peut être à l’origine de perturbations au niveau des populations phytoplanctoniques.
1.5.4 Propriétés biologiques et toxicité
Le cuivre est un élément essentiel chez l’homme et l’animal. Il est impliqué dans de nombreuses voies métaboliques, notamment pour la formation d’hémoglobine et la maturation des polynucléaires neutrophiles. De plus, il est un cofacteur spécifique de nombreuses enzymes et métalloprotéines de structure intervenant dans un métabolisme oxydatif, la respiration cellulaire, la pigmentation (OMS-IPCS, 1998). Il a une importance capitale dans l’entretien des processus biologiques. Chez les mollusques, le sang renferme un pigment respiratoire à base de cuivre, l’hémocyanine.
La toxicité vis à vis des organismes marins dépend de la forme chimique du cuivre et de son état d’oxydation. En particulier, la concentration létale en 48 h pour 50 % des larves d’huîtres plates serait de 1 à 3 μg.L-1 et des inhibitions de croissance du phytoplancton se produisent à partir de 4 μg.L-1.
Les caractéristiques physico-chimiques du milieu (pH, dureté, teneurs en autres inorganiques) agissent sur le degré de dissociation entre les formes métalliques et ioniques. Le cuivre complexé est moins toxique que le cuivre à l’état ionique.


1.6 Le zinc
1.6.1 Propriétés fondamentales
Le zinc est indispensable au métabolisme des êtres vivants (oligo-éléments) ; en particulier comme oenzyme. Le zinc existe dans l’eau de mer sous diverses formes: ion hydraté (Zn(H2O)2+n), zinc complexé par les ligands organiques (acides fulviques et humiques) et zinc adsorbé sur de la matière solide.
1.6.2 Utilisations
Le zinc est présent dans l’écorce terrestre, souvent associé au plomb et au cadmium dans les minerais, avec une teneur variant de 4 à 20 %. Le minerai principal est la blende, sulfure de zinc (ZnS). Il est produit principalement suivant un procédé hydrométallurgique ou encore pyrométallurgique.
Le zinc est principalement utilisé pour les revêtements de protection des métaux contre la corrosion (galvanoplastie, métallisation, traitement par immersion). Il entre dans la composition de divers alliages (laiton, bronze, alliages légers). Il est utilisé dans la construction immobilière, les équipements pour l’automobile, les chemins de fer et dans la fabrication de produits laminés ou formés. Il constitue un intermédiaire dans la fabrication d’autres composés et sert d’agent réducteur en chimie organique et de réactif en chimie analytique.
1.6.3 Cycle et sources naturelles et anthropiques
Le zinc principalement sous forme de sulfure (blende) est assez uniformément distribué dans les roches magmatiques (40 à 120 mg.kg-1). Sa concentration est un peu plus élevée dans les sédiments argileux (80 à 120 mg.kg-1) et les schistes alors qu’elle est plus faible dans les roches mères sableuses.
Il entre naturellement dans l’atmosphère à partir du transport par le vent de particules du sol, des éruptions volcaniques, des feux de forêts et d’émission d’aérosols marins.
Les apports anthropiques de zinc dans l’environnement résultent des sources minières industrielles (traitement minerai, raffinages, galvanisation du fer, gouttières de toitures, piles électriques, pigments, matières plastiques, caoutchouc), des épandages agricoles (alimentation animaux, lisiers) et des activités urbaines (trafic routier, incinération ordures). Dans les zones portuaires, le zinc est introduit à partir de la dissolution des anodes destinées à la protection des coques de bateaux contre la corrosion, et est contenu dans certaines peintures antisalissures.
1.6.4 Propriétés biologiques et toxicité
Comme le cuivre, le zinc est un métal essentiel, nécessaire, à la vie d’un grand nombre d’organismes, en quantité généralement faible. Le zinc est l’un des oligo-éléments les plus abondants chez l’homme (besoins 15 mg.jour-1). Il intervient au niveau de la croissance, du développement osseux et cérébral, de la reproduction, du développement foetal, du goût et de l’odorat, des fonctions immunitaires et de la cicatrisation des blessures (NAS/NRC, 1989). Sa toxicité pour les organismes aquatiques n’en fait pas un contaminant prioritaire, bien qu’il s’agisse, à de fortes concentrations, sur la reproduction des huîtres et la croissance des larves.
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Oss27
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Re: Le Bac de Seb à la Paille de fer...

Message par Oss27 » mar. 19 oct. 2010 12:39

tiens, ya le forum qui se réveille.... :mrgreen:

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