Donc les quelques lignes rédigé dans ce topic ne sont pas vraiment en lien avec l'aquariophilie, mais je trouve intéressant ce sujet. Bon vous aurez compris que j'ai fais cette petite synthèse suite à l'acquisition du tristis / pyroferus

Donc ces quelques lignes, je traite de manière très superficielle le mimétisme, sont aspect stratégie et évolution. C'est donc plus une note d'écologie que d'aquariophilie. Je pense que ce que j'explique est pour un grand nombre déjà acquis, donc si d'autres personnes sont moins au courant bas voila une toute, mais alors toute petite

Bon j'espère que cela enrichira votre culture générale, déjà débordante


Le mimétisme
Les espèces marines utilisent plusieurs techniques pour duper leurs potentiels prédateurs ou victimes. Par exemple, certains vont imiter leurs environnements et se camoufler dedans. Similarité de formes, de couleurs. Cette stratégie est la plus rapidement adoptée, en effet par un jeu de mutation puis sélections, les individus les mieux camouflés seront les moins prédaté et donc à même de se reproduire et donner une lignée leurs ressemblant et donc aussi avantagé. Le mimétisme est un autre mécanisme, celui-ci impliquant des mécanismes d'évolution convergente, en réponse à un certain nombre de mécanismes sélectifs, l'adoption de cette capacité a toujours un but. Dans cette stratégie, 3 individus sont impliqués : un modèle, un imitateur et un arnaqué.
Il existe plusieurs formes de mimétisme, on s'arrêtera au 2 que je trouve principal : le modèle Batésien et le modèle Mulérien. Dans le premier cas, les espèces inoffensives et agréables au goût ressemblent étroitement à des espèces désagréables ou venimeuses habituellement évitées par des prédateurs. Ils imiteront donc des espèces Aposématique, c’est-à-dire qui présente un signal dissuasif. Dans le second cas se sont par exemple 2 espèces toxiques qui s'imiteront ce qui a pour avantage avertir un plus large lot de prédateurs, mais aussi pour ces derniers de moins se tromper.
Donc comme citées ci-dessus, des espèces vulnérables vont en imiter des agressives ou pourvu de mécanismes de défense. Entre autres, ce poisson mimétique aura de plus l'avantage de se défendre sans dépenser d'énergie (pour produire des toxines par exemples, jeu du chat et la souris ...). Certaines espèces prédatrices sont elles aussi capables de mimer des poissons vulnérables, les potentielles proies étant ainsi moins sur leurs gardes.
Chez les poissons tropicaux, on voit régulièrement des similitudes de couleurs, de patrons, ce qui suggère que le mimétisme ait joué un rôle important dans leurs évolutions. Le plus couramment ce sont les espèces agressives qui sont le plus présenté, mais que bien rarement démontré par des expérimentations. On parlera de "postulat".
Une observation intéressante a été effectuée, certaines espèces du faient de la proximité va changer de patron. C'est à dire que certaines espèces s'adapteront rapidement et auront une convergence de couleurs avec une autre espèce. Pour cité, P rhinorhynchos prendra l'apparence de L dimidiatus par exemple. La seconde espèce est déparasiteuse, alors que la première est une prédatrice. Il y a donc une forme de mimétisme agressif dans ce cas.
En général les espèces mimétiques sont moins abondantes que les imité. Des articles mettent en évidence l'importance de cette capacité, mais démontrent aussi qu'il n'est pas obligatoire. Cependant, on observe une concordance positive dans les abondances, entre l’espèce imitée et imitatrice. Le mimétisme jouerait de plus un rôle significatif dans le maintien de la diversité au sein des communautés local de poissons tropicaux
Dans le cas de mon tristis, effectivement il est décri comme A pyroferus imitant Centropyge vroliky. Ce mimétisme est cependant local, dans certaines zones, c’est C eibli qui sera imité. Bon une petite nuance, ces deux espèces d’anges nains sont capables de s’hybrider… donc une ou deux espèces ? En tout cas, cela démontre de la flexibilité de cette capacité et du rôle de la localité.
Cette petite synthèse est principalement faite à partir de 2 articles :
Even Moland., Geoffrey P Jones., 2004. Experimental confirmation of aggressive mimicry by a coral reef fish. Oecologia 140 : 676–683
Gilbert LE., 1983. Coevolution and mimicry. In: Futuyama DJ,Slatkin M (eds) Coevolution. Sinauer, Sunderland : 263–281