Culture Phytoplancton et souches

Nutrition des Poissons mais aussi des Coraux
Mathieu44
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Re: Culture Phytoplancton et souches

Message par Mathieu44 » lun. 18 janv. 2010 19:12

d'une cellule de mallasez
Rhooo ca me rappelle le DUT ca ... :D

zalo
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Re: Culture Phytoplancton et souches

Message par zalo » mer. 20 janv. 2010 02:24

Mathieu a écrit :
d'une cellule de mallasez
Rhooo ca me rappelle le DUT ca ... :D
Rhhhhooo toi aussi on t a torturé ^^, je compatis =)

Bon voici une première ébauche sur le phytoplancton, son histoire et son rôle dans le milieu naturelle. J'ai juste survoler pour ne pas vous assomez :lol: Je sais je suis gentil. Je préparais un second topo sur les espèces utilisables en aquario et un dernier topo sur les méthodes de cultures.....

J'espère que vous apprécierez ce topo :

Le plancton définit les organismes marins qui errent au gré des courants. Le phytoplancton constitue son essentiel, il en est sa part végétale. Il en existe des formes siliceuses : les diatomées. Des formes calcaires : les coccolithophoridés et les foraminifères. D’autres possédant des flagelles : les phytoflagellés. Leurs couleurs peuvent aussi être diverses, verte, rouge et brune. La phytoplancton se développe dans l’étage supérieur des mers et océans, dans la zone euphotique (zone de pénétration de la lumière, allant de 70 m à 200 m dans les eaux les moins turbides). Son rôle est multiple. À l’échelle locale, il est le premier maillon de la chaîne alimentaire. Cependant, son rôle ne s’arrête pas là. À l’échelle planétaire, le phytoplancton, comme tous les organismes autotrophes utilisent le carbone atmosphérique et les sels nutritifs pour se développer et produit de l’oxygène. On retrouve ces organismes dans toutes les eaux marines de la terre, des tropiques aux pôles. La structure des communautés phytoplanctoniques est expliquée par divers phénomènes, certains biotiques (qui découle de la part biologique des écosystèmes) et d’autres abiotiques (qui découle de la part non-vivant des écosystèmes).

Nous débuterons cette synthèse par l’histoire du phytoplancton, a fortiori, du règne végétal au sens large. La vie serait apparue sur terre il y a environ 3,8 milliards d’années, confirmée par des données géochimiques. Effectivement, les premiers δ13C très négatifs (ce rapport nous confirme que la matière observée est d’origine organique) ont été mesurés et des méthodes de datations absolues nous montrent un age supérieur à 3,5 milliards d’années. Il n’y a pas si longtemps, on pensait que la vie était apparue, il y a environ 2,5 milliards d’années. Les premiers organismes seraient des cyanobactéries, organismes autotrophes, produisant leurs propres matériels biologiques. C’est l’apparition de ces premiers micro-organismes, se développant dans l’eau, qui a fait évoluer la face du monde. En effet, à cette période, l’atmosphère primitive n’avait pas la même composition que l’atmosphère actuelle. Le CO2 y était beaucoup plus abondant, à l’avantage des cyanobactéries qui en l’utilisant a produit l’02 atmosphérique. Nous devons donc en partie notre actuelle existence à ces organismes.

Ces organismes ont donc bouleversé le monde, y rendant la vie possible. Dans le premier paragraphe, je parle d’un autre rôle que celui de servir de premier maillon de la chaîne alimentaire dans les écosystèmes marins. Actuellement, l’homme produit une grande quantité de CO2. Le phytoplancton, ainsi que tous les végétaux sont les pompes à carbone de la terre. De nombreux travaux traitant du changement global (réchauffement climatique) se sont orientés vers ces organismes. Des chercheurs voulaient aller jusqu'à fertiliser l’océan avec de l’urée, pour booster la production primaire (production phytoplanctonique). Ils désiraient par cela, capter le CO2 au travers de ces micro-algues et l’enfuir ainsi lors de leurs morts dans le fond des océans. Ce travail n’a jamais vu le jour et heureusement…

Pour conclure cette première partie, le phytoplancton a donc joué un rôle prépondérant dans la mise en place de la vie sur terre. Il rentre aussi en jeu dans la régulation des climats, du moins il y contribue en absorbant du CO2.

Cette partie, nous aquariophiles, nous intéresse davantage. Le phytoplancton, comme je l’ai dit dans ces premières lignes, est le premier maillon de la chaîne alimentaire. Le terme approprié en milieu marin est « chaîne trophique ». Nous pouvons imager cette chaîne, dans notre esprit, par une pyramide où la base est constituée essentiellement du phytoplancton. L’étage supérieur est composé des organismes filtreurs, le zooplancton (part du planton animal) et les larves de poissons, mais aussi de nombreux autres animaux. Ces organismes les consomment, il est « théoriquement » convenu que d’un étage à l’autre, il y a un facteur de 10, même si ce n’est pas exact. Ce rapport est cependant suffisant pour donner une image de la taille nécessaire de ce premier maillon, pour arriver au dernier étage de la pyramide.

On les observe aussi différent cas de symbiose. Un bon exemple représentatif est le groupe des cnidaires, que nous aimons tellement pour leurs magnifiques coraux. Dans cette symbiose, le corail offre un abris aux zooxanthelles (micro algues contenu dans les tissus du corail principalement du genre symbiodinium) ainsi qu’une partie du CO2 dont elles ont besoin. En contreparties, l’hôte fournit les éléments nutritifs aux polypes principalement sous forme de « sucre ». Cet hôte participerait aussi à la calcification de l’animal, donc jouerait un rôle dans sa croissance. Comme tous les végétaux photosynthétiques, les zooxanthelles contiennent des pigments comme les chlorophylles a et c, des caroténoïdes. Ces pigments sont les molécules responsables de la photosynthèse. Le fait d’avoir plusieurs pigments différents permet aux zooxanthelles de s’adapter aux différentes conditions d’éclairement en termes de qualité et de quantité et ce quelle que soit la profondeur (source wikipedia). En effet, le spectre de couleurs ne pénètre pas équitablement dans les eaux. Les rouges ne dépassent pas une profondeur de 7 à 8 m à l’inverse des bleus qui peuvent descendre jusqu’à 200m dans les eaux les plus limpides. Pour les néophytes, voici pourquoi nous devons éclairer nos coraux. Je dirais même, à titre personnel que la teinte de ce micro algues pourrait nous donner des informations sur la vie du corail en milieu naturel. Certaines espèces d’éponges, d’ascidies, de bénitiers et bien d’autres encore utilisent aussi cette stratégie.

Le phytoplancton n’est pas tout le temps bénéfique. Il pose de nombreux problèmes. Dans les océans, on compte environ 5000 espèces. Dans ces 5000 espèces, certaines sont capables de produire des efflorescences et 70 à 80 espèces sont à l’origine de toxines. En France, les 3 principales espèces sont les Dinophysis à l’origine de toxine provoquant un syndrome diarrhéique, Ppeudo-nichia à l’origine d’un syndrome d’amnésie et Alexandrium à l’origine d’un syndrome paralytique. Ces 3 espèces ont des impacts sociétaux forts (dans le cas de la conchyliculture par exemple, rendant les mollusques impropres à la consommation) et les deux dernières espèces peuvent provoquer la mort. Un programme de surveillance à l’échelle nationale leurs est d’ailleurs consacré (programme RePhy, IFREMER) et de nombreux de travaux de recherches en cours. Une autre espèce toxique est aussi présente, Ostréopsis. Cette micro algue produit une toxine aéroportée qui se mélange à l’air et infecte les gens par voie aérienne. Il n’y a pas que des soucis de toxicité directe, certaines espèces produisent de la biomasse, allant jusqu'à une très forte biomasse. Dans ces conditions, la nuit, ces organismes pompe l’oxygène dans l’eau allant jusqu'à l’épuiser et provoquent des mortalités de masse par anoxie. Ce phénomène est connu sous le nom d’eaux noires ou de dystrophysation. On pourra imputer l’origine des dystrophysations à l’Homme. En effet, l’Homme en accumulant de l’Azote (généralement l’origine est agricole) et des Phosphates (d’origine urbaine principalement) dans les eaux naturelles par excès donne un «avantage» à la production primaire, qui va se développer de manière excessive. À ce stade, on peut parler d’explosion algale. Ce qui est paradoxal, dans ces conditions, dans le milieu, la richesse spécifique diminue. C’est à dire qu’on observe peut d’espèces, mais celles-ci sont très abondantes. Ce phénomène est connu sous le nom de paradoxe de la fertilisation.

Dans le prochain topo, je ferais un tour des différentes espèces qui pourraient nous êtres utiles en aquariophilie. Je ferais aussi un tour sur leurs utilisations en aquaculture donc par extension en aquariophilie aussi. Dans le dernier topo, je parlerais des méthodes de productions phytoplanctoniques.

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Re: Culture Phytoplancton et souches

Message par zalo » mer. 20 janv. 2010 02:38

Bon j'espère que c'est clair et pas trop cafouillis... ;) J'ai vu un erreur dans le paragraphe sur les coraux. Quand je parle d'hôte, je veux parler du symbiote. L'hôte est le corail, c'est lui qui fournit la protection. Le symbiote lui en contrepartie lui fournit de l'énergie sous forme de sucre. En gros, j'ai inversé les termes. Désolé, ça arrive. :oops:

Sinon, afin de ne pas m'approprier le travail d'un autre, j'ai utilisé une source wikipédia pour la partie où je parle des pigments des zooxanthelles.
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Re: Culture Phytoplancton et souches

Message par Mathieu44 » mer. 20 janv. 2010 10:01

ZZzzzzzzzzZZZZZZZZZZzzzzzzzzzzzzzzZZZZZZZZZ

:D

zalo
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Re: Culture Phytoplancton et souches

Message par zalo » mer. 20 janv. 2010 10:12

:shock:
Euuu ZZZzzzzzZZZZZzzzzzz
RRRRhhhooo, c'étais pour la culture G celui-la. C'est si soporifique. :( C'est toujours bon de se cultiver un peu.... :oops:
Bas je m'en fiche de toute manière, ca m'a fait plaisir de le faire et toc :), même si vous vouliez un sujet plus ciblé... Faudra attendre pour leurs utilisation en aqua :D

P.S. Faut vraiment que je revois mon français lol
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Re: Culture Phytoplancton et souches

Message par Mathieu44 » mer. 20 janv. 2010 11:41

Non je te taquinais ... merci à toi pour ca topo ;)

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Re: Culture Phytoplancton et souches

Message par SebNantes » jeu. 21 janv. 2010 11:41

Merci pour le topo, c'ets bien synthétisé je trouve... il va maintenant falloir détailler pour nos utilisations !!!! :mrgreen:
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Re: Culture Phytoplancton et souches

Message par Zebra44 » jeu. 21 janv. 2010 23:08

Bravo, très intéressant :-)))

Sinon, est-ce que tu connais un peu les bactéries de type (BAP/PAB: Bactéries Accumulatrices de Polyphosphates)? et si oui sais tu quelle est leur nourriture (hors carbone).?
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Re: Culture Phytoplancton et souches

Message par zalo » lun. 25 janv. 2010 02:19

Zebra44 a écrit :Bravo, très intéressant :-)))

Sinon, est-ce que tu connais un peu les bactéries de type (BAP/PAB: Bactéries Accumulatrices de Polyphosphates)? et si oui sais tu quelle est leur nourriture (hors carbone).?
Alors oui j'en ai déjà eu vent. Si je me rappelle bien se sont des bactéries hétérothrophe pas forcément spécifique à P. Elles utilisent aussi N. Je sais qu'à Narbone et Montpellier, l'INRA a travaillé dessus.
Ces bactéries sont utilisées depuis peu dans des procédés de traitement d'eaux usées ou polluées. J'ai eu un cours sur eux (donc on a juste survolé) et déjà vu des articles passés aussi. Si je me rappelle bien c'étais en eau douce, mais y a surement l'équivalent en eaux de mer. Je peux aller fouiller sur science direct ou bibliovie si tu le souhaites.
Les articles, je peux te les envoyer par mail (si tu lis l'anglais), ou si tu n'es pas pressé, après le phyto je fais un topos sur eux (promis, sur ce coup je ne descendrais pas à 3,8 milliards d'années lol)
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Re: Culture Phytoplancton et souches

Message par Zebra44 » lun. 25 janv. 2010 19:31

Oh vi ca serait cool un petit topo sur les BAP :P :P :P
Quand tu pourras bien sur ...
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